© Remi Tassing*

Rédiger mon propos de soutenance s’est avéré être un exercice très difficile il y a 2 ans. J’ai eu du mal à comprendre ce qu’il fallait faire, et comment organiser mes idées. Diffuser mon propos sert ainsi à aider toute personne qui se retrouverait dans la situation qui a été la mienne.

Permettez-moi de commencer cette intervention en remerciant  ma directrice de thèse, ainsi que les membres du jury qui ont accepté de participer à cette soutenance, ce qui a impliqué pour elles et lui une fin d’été laborieuse. Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ce travail, mais également pour les critiques formulées et les discussions enrichissantes à venir. Je tiens également à remercier toutes les personnes ici présentes venues m’écouter. 
La thèse que je présente aujourd’hui intitulé « Femmes, sphère publique et pouvoir politique en postcolonie. Le cas du Cameroun (1945-années 2000) » rend compte d’un intérêt constant que je porte depuis des années maintenant aux problématiques relatives aux rapports de genre, notamment aux inégalités qui en résultent. Permettez-moi de faire ici une courte rétrospective du cheminement académique et intellectuel qui me conduit à cette thèse.

Bien que portant sur la France, les recherches menées durant mon M2 m’ont progressivement conduite  à m’interroger sur la situation des Africaines vivant sur le continent et notamment, celle des Camerounaises. Socialisée au sein d’une famille où circule un discours politique, j’ai développé une passion pour l’analyse de cet espace, ce, d’autant plus que j’y ai observé une division genrée de l’espace et du travail politiques. Munie d’outils d’analyses acquis durant ma trajectoire universitaire, j’ai alors souhaité dénouer les fils pour comprendre sur quels fondements repose cette réalité observée depuis l’enfance, et qui perdure. En effet, comment expliquer la visibilité limitée des Camerounaises dans la sphère publique ? Elles y sont peu nombreuses lorsqu’il s’agit de débat et de décision politiques et surreprésentée lorsqu’il s’agit d’animer cet espace. Ce constat qui me questionne marque le point de départ du projet de thèse rédigé en 2009. 

La suite en version audio ici

*Je tiens à remercier Rémi Tassing pour m’avoir autorisé à utiliser cette illustration qu’il a conçu dans le cadre des activités de politisation de la plateforme Stand Up For Cameroon